
La marque Dacia séduit par son accessibilité, mais certains moteurs problématiques peuvent transformer un achat économique en cauchemar financier. Plusieurs motorisations produites entre 2012 et 2018 présentent des défauts majeurs : elles consomment trop d’huile, risquent la casse moteur prématurée et entraînent des réparations coûteuses. L’identification des motorisations à risque permet d’échapper à des dépenses dépassant parfois 5 000 euros en réparations.
| Moteur | Problème principal | Période à risque |
| 1.2 TCe 115/125 ch | Casse moteur, surconsommation d’huile | 2012-2016 |
| 1.5 dCi anciennes versions | Turbo fragile, injecteurs défaillants | Avant 2013 |
| 0.9 TCe première génération | Encrassement rapide, à-coups | 2012-2017 |
| 1.2 16V MPI | Performances médiocres, consommation élevée | Tous modèles |
| Boîte Easy-R | À-coups, pannes d’embrayage | Toutes versions |
| 1.4 MPI GPL ancienne génération | Corrosion du réservoir GPL | Avant 2010 |
| 1.6 16V SCe | Consommation excessive, manque de dynamisme | Toutes versions |
Les motorisations à risque de panne grave
Certaines motorisations Dacia présentent des défauts structurels qui dépassent les simples désagréments. Ces blocs exposent leurs propriétaires à des pannes sévères pouvant immobiliser le véhicule sans préavis. Le choix d’une motorisation éprouvée reste la meilleure garantie de tranquillité.
Le moteur 1.2 TCe 115/125 ch (2012-2016) : défaut de segmentation critique
Ce quatre-cylindres turbo représente le pire cauchemar mécanique de l’histoire récente de Dacia. Développé conjointement avec Nissan, ce bloc souffre d’un problème majeur au niveau de la segmentation des pistons. La conséquence directe : une surconsommation d’huile pouvant atteindre 1 litre tous les 1 000 kilomètres.
Les témoignages affluent : fumées bleues à l’échappement, voyant d’huile s’allumant régulièrement, et dans le pire des cas, casse moteur complète, nécessitant un remplacement du bloc complet. L’UFC-Que Choisir a même engagé une action collective contre Renault, concernant près de 400 000 véhicules. Comme dans de nombreux secteurs tels que les assurances, les nouveaux casinos mobiles en ligne, les équipements technologiques, certaines offres présentent des risques cachés qu’une recherche approfondie permet d’identifier. Les versions produites après 2018 bénéficient de modifications, mais la prudence reste absolument indispensable.
Le diesel fragile : 1.5 dCi versions antérieures à 2013
Si les versions modernes Blue dCi affichent une excellente réputation, les anciennes déclinaisons de ce diesel posent problème. Les modèles 68 ch et 75 ch souffrent particulièrement d’une fragilité chronique du turbocompresseur et des injecteurs défaillants. La pompe à injection montre également des signes de faiblesse prématurée, générant des factures salées oscillant entre 1 500 et 3 000 euros selon les pièces à remplacer.
L’usure prématurée des coussinets de bielle constitue un autre point noir de ces premières générations. Les propriétaires rapportent des bruits métalliques inquiétants et des pertes de puissance progressives. Seules les versions produites après 2013, puis rebaptisées Blue dCi, corrigent ces défauts structurels.
Les motorisations décevantes : coûts et désagréments garantis
Au-delà des risques de casse catastrophique, d’autres moteurs Dacia génèrent de la frustration et des dépenses récurrentes. Leur utilisation quotidienne devient une source permanente d’insatisfaction.
Le petit trois-cylindres problématique : 0.9 TCe (H4Bt) pré-2017
Ce bloc compact devait incarner la modernité et la sobriété. La réalité s’avère moins reluisante, particulièrement sur les premières générations produites entre 2012 et 2017. L’encrassement rapide du système d’injection constitue son principal défaut, surtout lors d’une utilisation urbaine intensive.
Les symptômes incluent :
- À-coups moteur fréquents, particulièrement à bas régime
- Perte de puissance progressive nécessitant un décalaminage
- Retards à l’accélération générant des situations dangereuses
- Bruits anormaux de cognement dans certaines conditions
Les versions produites après 2017 bénéficient d’améliorations substantielles, rendant ce moteur acceptable sur les Sandero et Logan récentes. Mais les premiers exemplaires restent clairement à éviter.
L’archaïsme incarné : le 1.2 16V MPI
Moteur atmosphérique d’une autre époque, le 1.2 16V MPI accumule les handicaps. Avec seulement 75 chevaux, ses performances médiocres peinent à mouvoir décemment un véhicule chargé. La consommation dépasse régulièrement 7 litres aux 100 kilomètres, un niveau inacceptable pour une si faible puissance. L’agrément de conduite inexistant et le bruit envahissant l’habitacle achèvent de le disqualifier. Aucune raison valable ne justifie le choix de cette motorisation dépassée.
Les technologies à fuir : transmission et carburants alternatifs
Au-delà des moteurs thermiques classiques, certaines solutions technologiques spécifiques posent également problème. Les transmissions automatisées et les premières générations de carburants alternatifs accumulent les défauts qui peuvent compromettre l’expérience d’utilisation.
La boîte robotisée décevante : Easy-R
Cette transmission robotisée représente une solution économique sur le papier, catastrophique dans la pratique. Les à-coups prononcés lors des changements de rapport transforment chaque trajet en épreuve. La lenteur d’exécution exaspère, particulièrement en circulation urbaine où la fluidité devient inexistante.
Les pannes des actionneurs d’embrayage surviennent fréquemment après 80 000 kilomètres, générant des factures comprises entre 1 200 et 2 000 euros. L’agrément de conduite médiocre et les coûts de réparation élevés rendent cette transmission déconseillée, même sur des modèles récents.
Le GPL problématique : 1.4 MPI GPL ancienne génération
Les Sandero GPL produites avant 2010 connaissent des problèmes récurrents de corrosion du réservoir GPL. Cette détérioration provoque systématiquement des contre-visites au contrôle technique, avec des réparations dépassant souvent la valeur résiduelle du véhicule. Les versions GPL plus récentes équipées du système ECO-G corrigent ces défauts, mais les premiers modèles restent un véritable piège financier.
L’atmosphérique gourmand : 1.6 16V SCe
Destiné principalement au Duster, ce moteur atmosphérique manque cruellement de dynamisme tout en affichant une consommation excessive. Avec 8 à 9 litres aux 100 kilomètres sur route, ce bloc annule complètement l’économie réalisée à l’achat. Son couple insuffisant oblige à solliciter constamment la boîte de vitesses, générant de la fatigue et de la frustration lors des longs trajets.
Les alternatives fiables pour rouler sereinement
Dacia propose heureusement plusieurs motorisations qui allient fiabilité et économie d’usage. Trois blocs se distinguent particulièrement :
- 1.5 Blue dCi (post-2013) : référence diesel combinant sobriété remarquable et robustesse éprouvée, fiabilité reconnue
- 1.3 TCe (100, 130 et 150 ch) : co-développé avec Mercedes, bilan globalement positif malgré quelques problèmes d’injection sur les premiers modèles (2018-2020)
- 1.0 ECO-G : GPL moderne offrant un coût au kilomètre imbattable sans les défauts des anciennes générations
Ces motorisations permettent d’envisager sereinement de hauts kilométrages avec un entretien rigoureux.
Vérifications indispensables avant l’achat d’occasion
L’achat d’une Dacia d’occasion avec moteur 1.2 TCe exige plusieurs vérifications : niveau et couleur de l’huile, fumées bleues à l’échappement au démarrage à froid, et cliquetis de la chaîne de distribution. Le carnet d’entretien avec preuves de vidanges régulières (7 500 à 10 000 km) reste indispensable. Comme le souligne ce guide, un entretien rigoureux garantit une utilisation sereine et prolonge la durée de vie du véhicule.


