ALA, ACC, BLISS ou encore TPMS. On les a vu fleurir sur tous les nouveaux modèles de ces dernières années, mais que peuvent bien représenter ces acronymes ? Leur point commun ? Ils font tous partie des ADAS, les aides à la conduite. Et la grande nouveauté de cette année 2021, c’est que certaines d’entre-elles sont désormais obligatoires sur les véhicules neufs. Une évolution nécessaire qui permettra, à terme, de réduire drastiquement les accidents mortels.
Avant de se lancer dans le détail des aides à la conduite existantes, revenons rapidement sur les innovations en matière de sécurité dans le monde de l’automobile. Le premier tournant intervient en 1973 lorsque la France décide de rendre obligatoire la ceinture de sécurité à l’avant. On assiste alors, pour la première fois, à une évolution négative des tués sur la route. En 1990, les ceintures sont généralisées pour les passagers arrières, et le nombre de morts passe ainsi sous le seuil des 10 000 morts par an.
Depuis, l’avènement de nouvelles technologies telles que l’ABS ou l’ESP, ont permis de faire tomber ces chiffres sous la barre des 5000, puis des 3500 morts par an. Le développement de L’IA et de nouveaux capteurs toujours plus précis et fiables, devrait accélérer considérablement ces progrès.
À terme, l’Union Européenne se fixe comme objectif une baisse de 50% des morts et blessés graves d’ici à 2030, et 100% d’ici 2050. Pour 2021, le but est de rendre obligatoires plusieurs de ces systèmes, tels qu’une alerte anti-somnolence, ou l’assistance au freinage d’urgence. Afin d’y voir plus clair, Autovillage fait le point avec vous pour tout connaître sur les aides à la conduite en 2021.
Les nouvelles aides à la conduites
Freinage automatique d’urgence ou AEB
Parmi les onze systèmes retenus pour devenir obligatoires en 2021, trois sont véritablement essentiels. On trouve notamment le freinage automatique d’urgence (AEB), qui permet au véhicule de freiner automatiquement en cas de collision imminente avec un autre véhicule, un piéton ou un obstacle.
Basé sur des capteurs situés à l’avant du véhicule, l’AEB vous prévient d’abord d’un choc imminent, puis, si vous ne réagissez pas, prend la main sur le système de freinage. Ce dispositif est censé réduire les collisions par l’arrière de 38%, mais peut parfois manquer d’efficacité à haute vitesse, notamment sur les petits gabarits comme les motards. La vigilance reste donc toujours primordiale au volant.
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Détecteur de fatigue
Selon l’ONISR (Observatoire National Interministériel de la Sécurité Routière), le facteur “malaise-fatigue” représente 13% des morts sur la route. Et les chiffres grimpent à 25% pour les plus de 65 ans, et 29% pour les plus de 75%. L’endormissement ou le malaise sont donc des facteurs à prendre très au sérieux, et les constructeurs l’ont bien compris.
Les systèmes de détection de fatigue sont nombreux et devraient se généraliser dès cette année. Toyota et Citroën utilisent par exemple un système d’alerte anti-louvoiement qui se base sur une caméra filmant la chaussée. Si le système détecte un écart par rapport au tracé, une alerte sonore et visuelle prévient le conducteur.
Active Lane Assist ou Maintien dans la voie
Un moment d’inattention, et votre véhicule vient mordre la ligne séparatrice des voies, avec des conséquences qui peuvent se révéler dévastatrices sur des 2 x 2 voies sans séparateur central. Avec l’Active Lane Assist, le véhicule détecte un écart de trajectoire et se replace doucement au milieu de sa voie. Cette aide se déclenche manuellement à partir de 65 km/h environ.
L’Active Lane Assist fonctionne grâce à une caméra placée dans le rétroviseur central qui détecte la ligne blanche. Des capteurs analysent les données liées à la trajectoire et à la vitesse du véhicule. En cas de franchissement de ligne, le volant émet une légère vibration tandis qu’une alerte visuelle apparaît. Si le conducteur ne corrige pas sa trajectoire ou que le temps de réaction est trop long, l’Active Lane Assist applique une douce correction sur le volant pour que le véhicule se replace dans sa voie.
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Le régulateur adaptatif de vitesse ou ACC
Le régulateur adaptatif est l’équipement qui a la cote. Comme le régulateur de vitesse classique, l’ACC (Adaptive Cruise Control) conserve une vitesse donnée, mais il est aussi capable de l’adapter à celle du véhicule précédent tout en maintenant une distance de sécurité. Il utilise pour cela un radar ou un laser positionné dans la calandre avant.
Dès que le véhicule situé à l’avant freine, votre voiture fait de même sans intervention de votre part. Réservé auparavant aux modèles Premium, le régulateur adaptatif de vitesse est désormais proposé sur des véhicules de milieu de gamme comme la Ford Fiesta.
Détecteur d’angle mort ou BLIS
Indispensable avant de déboîter, le petit coup d’œil sur la droite ou sur la gauche permet de s’assurer qu’aucun véhicule ne se situe dans l’angle mort de votre rétroviseur, cette zone qu’il ne couvre pas mais où un véhicule peut tout de même se situer. Pour ceux qui oublieraient que cette vérification est indispensable et sécuritaire, le BLIS (Blind Sport Information System, ou détecteur d’angle mort) affiche dans un coin du rétroviseur un pictogramme qui indique qu’un véhicule se situe dans l’angle mort. D’où l’utilité d’un détecteur d’angle mort appelé aussi BLIS (Blind Spot Information System). Bien entendu, ce système ne s’active que si le clignotant est enclenché. Il utilise un radar placé dans le pare-chocs arrière ou des caméras numériques intégrées dans chaque rétroviseur.
Il existe bien évidemment de nombreux autres aides à la conduite comme la fonction e-call, qui permet d’appeler les secours automatiquement en cas d’accident, ou encore le contrôle de pression des pneus, qui est devenu obligatoire depuis 2014.